Appel à la participation des parents aux manifestations du 15 avril 2008

Publié le par SYLCOL

La Fcpe du Val d'Oise  appelle les parents à participer aux manifestations du 15 avril aux côtés des lycéens et des enseignants


Depuis plusieurs semaines, face aux dizaines de milliers de lycéens, enseignants et parents qui manifestent leur opposition aux projets de suppressions massives de postes et de BEP, le ministre de l’Éducation nationale reste sourd.

Les organisations de lycéens (UNL et FIDL) et les syndicats enseignants appellent à une nouvelle

manifestation mardi 15 avril. Les parents d’élèves seront à leurs côtés pour réclamer le rétablissement des heures d’enseignement et des postes supprimés ou transformés en heures

supplémentaires.

En effet, la FCPE refuse non seulement ces suppressions d’heures (plus de 2000 postes supprimés en région parisienne, 280 à Paris, 848 à Créteil et 974 sur l’académie de Versailles), mais également le recours systématique aux heures supplémentaires, aléatoires par définition, qui mettent en cause la pérennité des enseignements.

C’est la désorganisation des établissements qui est en marche. C’est maintenant, avant qu’il ne soit trop tard, qu’il faut s’y opposer. Nous sommes tous concernés car demain d’autres suppressions sont annoncées : la majorité des 35000 suppressions de postes prévues pour 2009 dans la fonction publique le seront dans l’Éducation Nationale.

La FCPE exige des dotations en heures d’enseignement, des postes d’enseignants (et non des

heures supplémentaires hypothétiques) qui permettent un fonctionnement normal des collèges et

lycées et qui offrent aux élèves des conditions d’accueil et d’enseignement propices à leur réussite.

La FCPE partage aussi es inquiétudes des lycéens quant à la généralisation des bacs pros en 3 ans qui s’accompagne de la suppression massive de classes et de sections en BEP. Cette politique va conduire à l’exclusion des élèves les plus en difficulté les privant de l’espoir d’obtenir un diplôme qualifiant (BEP 2 ans) et même de poursuivre des études supérieures (BTS) après un bac pro en 4 ans.

 Les lycéens, les parents, les personnels de l’éducation nationale doivent être entendus.

 

La FCPE met en garde le gouvernement contre toute tentative de répression des lycéens engagés dans cette mobilisation légitime afin de préserver leurs intérêts et défendre leur avenir. Elle appelle à la vigilance contre toute forme de sanctions (éducatives, administratives) ou de répression policière ou judiciaire. Elle demande la libération des manifestants interpellés et la levée des procédures judiciaires en cours.

La FCPE rejette aussi la réforme de l’école primaire combinant la suppression de 2 heures d’enseignement transformées en heures de soutien, après l’école, pour les élèves rencontrant des difficultés, la réforme des programmes recentrés sur des fondamentaux appauvris, et les stages de remise à niveau (CM1-CM2) pendant les vacances. Elle appelle à en débattre avec les enseignants dans toutes les écoles, à signer massivement l’appel (au verso) des 19 organisations (http://www.programmesecoleprimairecopiearevoir.org/?petition=3), à se mobiliser contre les suppressions de postes, les fermetures de classes annoncées dans les départements et à rejoindre la manifestation du 15 avril, aux côtés des syndicats du 1er degré.

La FCPE appelle les parents à se mobiliser dans les établissements et à rejoindre les manifestations des lycéens et des enseignants mardi 15 avril.

 

                                                                                              Cergy, le 11 avril 2008

 

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Dix-neuf organisations lancent un appel pour revoir profondément le projet de nouveaux programmes pour l'école primaire

 

Monsieur le Ministre,

 

Nous voulons une école plus juste, dont les finalités et les contenus soient compris et partagés par tous. Nous sommes persuadés que l’école peut et doit faire réussir tous les élèves, et que pour cela, elle doit se transformer.

 

Pour nous les élèves du 21ème siècle doivent être respectés et respectueux, plus ouverts sur le monde et donc mieux capables de le comprendre, plus cultivés, plus éduqués, plus instruits, plus autonomes, plus responsables.

 

Pour nous l’école de l’avenir doit être le lieu où les élèves apprennent à maîtriser avec exigence et rigueur les apprentissages fondamentaux. Elle doit prendre en compte les attentes des parents, considérés comme des partenaires à part entière et non comme de simples usagers. Même s’il appartient à la nation d’en fixer les finalités, elle doit s’appuyer sur l’expérience des professionnels en matière d’éducation, de culture et d’enfance.

 

C’est pourquoi nous regrettons vivement qu’avant d’être rendu public, le projet n’ait fait l’objet d’aucune consultation des personnels de l'éducation nationale, de leurs organisations représentatives, des organisations de parents d'élèves, des associations professionnelles et des mouvements d’éducation populaire.

 

Le projet que vous nous présentez est marqué par un alourdissement des contenus, par une conception mécaniste des apprentissages et un affaiblissement de leur dimension culturelle. Il est loin de pouvoir contribuer à la réussite de tous les élèves qui par ailleurs nécessite les moyens adéquats. En fait il pénalisera ceux qui ont le plus besoin d’école et ne favorisera pas la maîtrise de l’ensemble commun des connaissances et des compétences que l’école doit faire acquérir à tous les élèves. Il tourne le dos à l’ambition des programmes de 2002 qui était de doter tous les élèves des outils nécessaires pour réussir au collège.

 

Nos organisations réaffirment avec force que les apprentissages fondamentaux que vise l’école primaire s’appuient sur un travail de l’élève dans lequel la recherche, la découverte et l’expérimentation s’allient nécessairement à la rigueur, à la structuration des connaissances et à la mémorisation.

 

En maternelle, nous rappelons que les programmes ne peuvent occulter l'accueil, la maturation psychologique et affective et ne donner comme finalités que la préparation à l’école élémentaire.

 

Elles vous demandent de procéder à une consultation approfondie de l’ensemble des partenaires de l’éducation afin de revoir profondément votre projet.

 

Les organisations signataires :

 

  AFEF (Association Française des Enseignants de Français)

  AGEEM (Association Générale des enseignants des écoles Maternelles publiques)

  AIRDF (Association Internationale pour la Recherche en Didactique du Français)

  CEMEA (Centres d’Entrainement aux Méthodes d’éducation Active)

  CRAP (Cahiers Pédagogiques)

   FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’élèves)

   FOEVEN (Fédération des Œuvres éducatives et de Vacances de l’éducation Nationale)

   FRANCAS (Francs et Franches Camarades)

   GFEN (Groupe Français pour l’éducation Nouvelle)

  ICEM (Institut Coopératif de l’école Moderne)

   JPA (Jeunesse au Plein Air)

    LIGUE de l’ ENSEIGNEMENT et USEP (Union Sportive de l’Enseignement du Premier degré)

   OCCE (Office Central de la Coopération à l’école)

   SE-UNSA (Syndicat des Enseignants)

   SGEN-CFDT (Syndicat Général de l’éducation Nationale)

  SI-EN-UNSA (Syndicat des inspecteurs de l’éducation Nationale)

  SNPI-FSU (Syndicat des personnels d’inspection de l’éducation Nationale)

  SNUipp-FSU (Syndicat National Unitaire des Instituteurs et Professeurs des écoles)

 

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